Celui qu'on appelle affectueusement "Maïdouma" est un célèbre musicien traditionnel et grand maître du Douma. Il est l'un des rares à perpétuer cette pratique artistique et traditionnelle. L'homme est le gardien du Centre de formation et de promotion musicale (CFPM), institution gouvernementale créée en 1989 pour conserver le patrimoine traditionnel.
Ses plus grands trésors, on les trouve dans une petite case où sont disposés des percussions et des instruments à cordes et à vent qu'il maîtrise tous et dont il connaît à la perfection, l'utilité et la symbolique. Sa spécialité, la Douma, une percussion typique du patrimoine Haoussa.
Si vous le surprenez jouant de ces instruments, vous découvrirez un tout autre être. Oumarou Adamou incarne un autre être lorsqu’il joue de son instrument, ses yeux s'illuminent et il annonce des messages presque surréalistes. À ce moment, les sons qu'il émet constituent un langage que très peu de personnes sont à mesure de déchiffrer.
Dans le Centre dont il est le gardien, il se plaint de ne pas accueillir de nombreux visiteurs et du fait que les jeunes surtout n'accordent pas trop d'attention aux instruments de musique traditionnelle, menacés de disparition. D'où il déplore que les jeunes soient beaucoup plus enclins à jouer des instruments modernes.
L'homme représente plus qu'un symbole pour le Niger qu'il représente valablement sur la scène internationale en tant qu'ambassadeur culturel. L'on craint qu'avec sa disparition et celle des autres maîtres du Douma, du Kalangou ou du Molo, presque tous vieillissants, les connaissances liées à l'art traditionnel ne disparaissent pas.
Ils ne sont en effet pas nombreux les curieux prenant d'assaut le Centre de formation et de promotion musicale avec pour ambition d'y être formés, d'où les inquiétudes émises sur la perpétuation de l'art traditionnel au Niger.
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