Le Niger semble revenir dans les bonnes grâces de la communauté internationale. Preuve faite, les États-Unis réajustent leur position avec le pays. En effet, selon The Financial Time, Washington serait prêt à s'accommoder avec les militaires au pouvoir à Niamey.
Le quotidien britannique, cite Judd Devermont, le directeur des Affaires africaines au Conseil de sécurité nationale qui déclare :《Si nous quittons le Niger, il ne s'agit pas seulement de la sécurité des nigériens. Il s'agit également des conséquences pour le Ghana, le Togo et le Bénin》.
La déchéance des régimes "démocratiques" au Mali, au Burkina et au Niger depuis juillet dernier, a grandement limité l'action anti-terroriste américaine dans la région. Aujourd'hui, la donne a changé et les américains souhaitent nouer des partenariats avec les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Pour Judd Devermont, il s'agit d'un 《engagement cohérent afin de pouvoir continuer à garantir la paix dans la région》.
La position américaine contraste avec celle de la France. Paris souhaite ardemment un retour à l'ordre constitutionnel et ne reconnaît toujours pas les nouvelles autorités de Niamey. Pourtant le CNSP a contraint la France à rapatrier son ambassadeur et ses quelques 1500 soldats présents dans le pays. Une victoire pour les nigériens, qui dès la chute de Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, ont réclamé le départ des intérêts politiques français.
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