Le 20 juin 2024, les autorités nigériennes ont annulé le contrat d’exploitation du site minier d’Imouraren, attribué à Orano. Cette décision intervient dans un contexte de tensions entre la France et le Niger.
“Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce, malgré la reprise des activités sur site conformément aux attentes qu’elles avaient exprimées”, a déclaré le groupe français dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP.
Situé dans le nord du Niger, le gisement d’Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Le gouvernement nigérien avait, le 11 juin dernier, sommé l’entreprise d’entamer les travaux dans un délai de trois mois, sous peine de voir leur permis d’exploitation annulé.
De son côté, l’entreprise française assure avoir initié des travaux sur le site depuis le 4 juin.
“Plusieurs dizaines de personnes étaient mobilisées durant la phase de relance du projet. À terme, Imouraren SA devait employer 800 personnes, sous-traitants compris”, a indiqué l’entreprise le 20 juin.
Malgré la décision des autorités nigériennes, Orano se dit prêt à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités du Niger sur ce sujet, tout en se réservant le droit de contester la décision de retrait du permis d’exploitation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales.
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