L'insécurité a fait son nid dans le Nord du Nigéria depuis des années déjà, et le phénomène ne semble pas en voie d'éradication. 24 étudiantes ont été enlevées samedi lors d'un assaut autour et à l'intérieur d'une université située dans l'État de Zamrafa, dans le Nord-Ouest du pays, frontalier au Niger. Le porte-parole de la police locale a confirmé le kidnapping, sans toutefois donner d'autres détails. C'est le premier enlèvement de masses depuis l'arrivée au pouvoir du président Bola Tinubu.
Comme plusieurs autres États du Nord du Nigéria, Zamrafa subit régulièrement les affres de groupes armés qui mènent des opérations dans les communes et villages, tuant et enlevant des habitants après avoir pillé et incendié leurs maisons. En 2022, les autorités avaient même exprimé leur faiblesse face à la situation, invitant les populations à se doter d'armes pour se protéger elles-mêmes. 《Nous avons fait cette déclaration à cause du retour des attaques de bandits dans certaines régions de l’État, et en ce qui concerne le début de la saison des pluies, de nombreux agriculteurs veulent accéder à leurs terres agricoles pour produire des aliments pour le public. Nous avons épuisé toutes les mesures pour protéger la vie et les biens des citoyens》, avait expliqué Ibrahim Dosora, porte-parole du gouvernement de Zamrafa à nos confrères de Radio France Internationale.
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