NIGÉRIA : LE TISSU YORUBA MENACÉ PAR LA CONCURRENCE CHINOISE

Le textile Adire, emblématique de la culture Yoruba au Nigeria, subit depuis quelque temps la contrefaçon chinoise. À Lagos, le grand marché de Balogun est généralement pris d’assaut par de nombreuses femmes qui prennent le temps de choisir le tissu d’Adire.

Ce textile populaire met en valeur la culture nigériane. Face à la concurrence chinoise, les clients glissent désormais leurs doigts sur différents tissus pour distinguer les étoffes traditionnelles en coton des contrefaçons fabriquées en Chine.

Le tissu Adire suscite la convoitise d’un grand nombre de personnes sur le territoire comme à l’extérieur. Cependant, la Chine est devenue le principal concurrent de ce magnifique tissu coloré, à cause de ses nombreuses contrefaçons vendues sur le marché nigérian.

En plus de la concurrence chinoise, les vendeurs déplorent également la crise économique qui secoue le pays, avec pour conséquence directe la précarité visible chez les populations qui peinent désormais à s’offrir les tissus traditionnels.

La présidence nigériane a annoncé en mars dernier l’attribution de 200 magasins à 400 commerçants à des tarifs réduits dans le grand marché d’Adire dans le but de venir en aide à l’industrie du textile.

Il faut également retenir que l’ancien chef d’État, Olusegun Obasanjo, avait demandé aux autorités nigérianes de mettre fin à l’importation des contrefaçons d’Adire chinoises au Nigeria. Mais rien n’a été fait.