Les manifestations, organisées les 1er et 2 août, ont été marquées par une répression policière sévère. Amnesty International rapporte que lors de la première journée, six personnes ont été tuées à Suleja (Centre), quatre à Maiduguri (Nord-Est) et trois à Kaduna (Nord-Ouest).
« Nos éléments montrent que, là où il y a eu des morts, les forces de sécurité ont délibérément usé de tactiques létales face à des rassemblements de personnes dénonçant la faim et la grande pauvreté », a déclaré l’organisation.
Malgré les nombreuses victimes, les manifestants sont restés déterminés et ont poursuivi leurs actions le 2 août, sous une surveillance accrue des forces de sécurité nigérianes.
Le Nigeria connaît une crise économique sans précédent, exacerbée par des réformes mises en place par le président Bola Tinubu. Parmi ces réformes, la suspension de la subvention aux carburants a particulièrement aggravé la situation.
Le mouvement « End Bad Governance in Nigeria » (« Mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria »), à l’origine des manifestations, demande au gouvernement de revenir sur certaines décisions pour alléger la souffrance et la faim endurées par la population.
Malgré les appels à la désescalade, le gouvernement semble déterminé à maintenir le cap sur ses réformes économiques, laissant les Nigérians dans une situation de plus en plus précaire.
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