Les huit casques bleus Sud-africains ont été arrêtés, le 1 er octobre, dans la localité de Béni à l’Est de la RDC. Un officier appartenant au même contingent a été suspendu de ses fonctions, le 8 octobre, dans le cadre d’une affaire d’exploitation sexuelle et de violence présumées.
Les Nations unies qualifient ces actes de de « violation systématique et généralisée » des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels.
« Soweto, Bloemfontein, Cape Town », des « bordels » aux noms de villes sud-africaines et des « bars de fortune apparus devant la base Monusco de Mavivi », près de Beni, « servent pour des relations sexuelles transactionnelles », peut-on lire dans un des documents internes de la Monusco. « Le bureau des services de contrôle interne a été saisi et des mesures conservatoires ont déjà été prises conformément à la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations unies », a expliqué la Monusco dans un communiqué.
Départ de la Monusco en décembre ?
Les mesures prises « incluent la suspension, la détention et le confinement des casques bleus concernés », a ajouté la Mission, qui a dit « condamner fermement de tels comportements, qui ne sont pas dignes du personnel des Nations unies ». La Monusco a été créée en 2010 pour remplacer la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), qui était présente depuis 1999.
Son rôle est de protéger les civils, le personnel humanitaire et les défenseurs des droits de l’homme menacés par les violences, et d’appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts de paix et de stabilisation. Le gouvernement a demandé un départ « accéléré » de la Monusco à partir de décembre prochain, qu’il accuse de ne pas être parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés, après vingt-cinq ans de présence.
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