Les données sanitaires récemment publiées révèlent que l’épidémie a désormais touché l’ensemble des 26 provinces de la RDC. Parmi elles, le Sud-Kivu est la plus affectée, avec 1 242 cas confirmés, suivi par la province de l’Équateur avec 618 cas. Au total, le pays dénombre 15 664 cas suspects et 548 décès liés à cette épidémie.
Face à cette situation critique, il est urgent pour les autorités et la population de prendre des mesures rigoureuses pour freiner la propagation du virus. Le Nord-Kivu, déjà ravagé par la guerre et les conflits armés, se retrouve également parmi les provinces touchées par cette crise sanitaire. Les statistiques récentes proviennent principalement du centre de traitement de Munigi, une localité où se concentrent de nombreux déplacés du Nord-Kivu, une population particulièrement vulnérable.
Le centre de Munigi a recensé quatre cas de variole du singe, avec une moyenne de dix nouveaux cas par jour, selon un médecin local qui a requis l’anonymat. « Nous manquons de ressources essentielles pour assurer une prise en charge adéquate », a-t-il déploré. Actuellement, les victimes reçoivent des soins dans la région de Nyiragongo, au Nord-Kivu.
Pour contrer cette épidémie, le gouvernement congolais estime qu’il faudra plus de deux millions de doses de vaccins. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une alerte mondiale pour intensifier la lutte contre la variole du singe, qui se propage à travers l’Afrique. L’heure est à la mobilisation générale des partenaires internationaux pour soutenir la RDC et les autres pays africains touchés par cette maladie.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL