RDC: L’ANGOLA MET FIN À SA MÉDIATION

Après plus de deux ans d’efforts, l’Angola a annoncé, lundi 24 mars, la fin de son rôle de médiateur dans la crise opposant la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. La présidence angolaise justifie ce retrait par la nécessité pour le pays de se recentrer sur les priorités de l’Union africaine (UA), dont João Lourenço a pris la tête en février.

L’Angola, qui supervisait les négociations entre Kinshasa et le mouvement rebelle M23 soutenu par Kigali, n’a pas réussi à débloquer la situation. Les rebelles occupent toujours la ville stratégique de Walikale, malgré leurs engagements de retrait. Le refus du gouvernement congolais de dialoguer directement avec eux et l’échec du dernier sommet de la SADC ont renforcé l’impasse diplomatique.

Luanda a annoncé vouloir travailler avec la Commission de l’UA pour désigner un nouveau médiateur, qui devra collaborer avec les organisations régionales telles que la SADC et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Un sommet virtuel prévu le 24 mars devrait officialiser la fusion des processus de médiation de Luanda et Nairobi afin de clarifier les prochaines étapes.

Pendant ce temps, le conflit continue de ravager l’est de la RDC, poussant des milliers de civils à l’exil. La récente rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha n’a abouti à aucun progrès concret, alimentant les craintes d’une intensification des tensions.