Jean Mutombo, président de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), a expliqué les raisons de cette grève. Selon lui, les chauffeurs protestent contre le contrôle initié par la division urbaine des transports de la ville sur le tarif officiel des transports et la pratique du “demi-terrain”, un système de sectionnement des itinéraires. “Les chauffeurs ne veulent pas respecter le tarif officiel et appliquent leurs propres tarifs. En réponse, la division urbaine des transports a lancé une mission de contrôle de six jours, avec l’accompagnement de la police, ce qui a suscité des plaintes parmi les chauffeurs,” a détaillé Jean Mutombo.
Cette grève a eu des conséquences énormes sur le transport en commun à Kinshasa. Le déplacement est resté difficile dans la capitale, affectant tous les quartiers et communes. Plusieurs personnes étaient visibles aux arrêts de bus, notamment au Rond-point Ngaba, essayant de trouver un moyen de transport, mais sans succès.
Entre l’Université de Kinshasa et le Rond-point Ngaba, quelques bus effectuaient des trajets courts sans atteindre le carrefour, où la tension reste palpable. Jean Mutombo a condamné les actions des grévistes violents : “Ceux qui veulent faire la grève peuvent le faire, mais qu’ils restent chez eux sans troubler l’ordre public en endommageant les véhicules des autres ou en créant des désordres inutiles.”
La situation était similaire à Matete, où de nombreuses personnes ont eu du mal à se déplacer. Certains actes de trouble de l’ordre public ont été signalés à Kinshasa. Dans certains quartiers, les manifestants ont brûlé des pneus pour exprimer leur colère. Cette situation intervient dans un contexte de forte crise qui secoue l’entreprise publique Transco RDC, responsable des bus de l’État pour le transport en commun.
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