Après avoir suspendu la peine de mort il y a 21 ans, la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de lever ce moratoire. Une décision vivement dénoncée par la Coalition congolaise contre la peine de mort, Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et la Fédération internationale des Actions chrétiennes pour l’abolition de la torture (FIACAT).
Une pétition contre la reprise des exécutions a été lancée par ces organismes, avec le soutien de la Conférence internationale des barreaux, qui réunit les barreaux de 40 pays francophones.
« Nous pensons, et ça fait partie de notre ADN, qu’il faut défendre les droits fondamentaux et que la peine de mort est une régression par rapport à ces droits, à la vie et à l’amendement. Nous pensons aussi que la peine de mort n’empêche pas réellement d’autres infractions, selon les études scientifiques. Les membres de notre organisation, les bâtonniers et les avocats de RDC, militent contre cette levée du moratoire. Il faut vraiment que les autorités de RDC reviennent sur cette décision qui n’a pas de sens dans l’époque moderne où nous vivons », a déclaré Jean-François Henrotte, président de la Conférence internationale des barreaux.
L’Église catholique s’oppose également au rétablissement de la peine capitale par les autorités et a demandé au gouvernement congolais de reconsidérer sa décision.
« La volonté des autorités de débarrasser l’armée des traîtres, des espions, des malfaiteurs et autres criminels ne peut en aucun cas justifier la peine de mort », a déclaré Monseigneur Donatien N’shole, porte-parole des évêques congolais, lors d’une conférence de presse le vendredi 22 mars.
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