RDC: PREMIERS ÉLÉMENTS D'ENQUÊTE SUR L'ASSASSINAT DE L'OPPOSANT CHERUBIN OKENDE

Ce mercredi la justice congolaise a communiqué les premiers éléments d’enquête sur l’assassinat du député Chérubin Okende. Depuis une semaine, les accusations contre le régime en place à Kinshasa vont bon train, et les enquêteurs sollicitent une expertise étrangère pour tirer l'histoire au clair.

Firmin Mvombe, procureur général près la Cour de Cassation, a tenu une conférence de presse ce 19 juillet à Kinshasa, une semaine après l'assassinat polémique de l'opposant Chérubin Okende. Plusieurs enquêteurs locaux se sont penchés sur ce dossier et les premiers résultats ont conduit vers le garde du corps et le chauffeur de l'homme politique abattu. 《La balle qui a traversé la tête de la victime a été tirée de l’interieur du véhicule. Le tir est parti de l’arme laissée dans le même véhicule par le garde du corps avant la disparition du député》, a affirmé le procureur. 

Les enquêteurs ont donc saisi ces deux individus ainsi que leurs téléphones. Entendus, leurs témoignages sont jugés peu convaincants et inconstants par le magistrat, en l’occurrence ceux du garde du corps de Chérubin Okende.《Ses déclarations ne sont pas constantes. Il fait des déclarations qui ne semblent pas nous aider à pouvoir nous faire une conviction. Il y a d'autres personnes qui sont entendues. Nous confrontons ceux qui sont entre nos mains dans leurs déclarations》, explique Firmin Mvombe. 

Le juriste cité par nos confrères de RFI croit en la qualité des enquêteurs commis à la tâche. Cependant il compte sur la contre-expertise d'enquêteurs étrangers pour aboutir à des résultats plus fiables. 《La police scientifique nous a confirmé que la balle est partie de l'intérieur du véhicule. La balle est bel et bien partie de l'arme trouvée à côté du corps. Cette arme qui appartient au suspect (...) nous voulons être le plus objectif possible. Nous ne manquons pas d'expertise locale, mais nous voulons un autre son de cloche. Je peux vous confirmer aujourd'hui que je suis en contact avec ceux qui doivent venir de la Belgique, ceux de la MONUSCO. Il y a aussi ceux de l'Afrique du Sud et de France qui sont attendus. C'est pour avoir des résultats consolidés》, a détaillé le procureur.