Le 20 décembre prochain, les électeurs seront appelés aux urnes pour choisir celui qui présidera aux destinées de la RDC pour les cinq prochaines années. 24 candidats sont en lice pour cette élection dont: Le président sortant Félix Tshisekedi, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, l’opposant historique Martin Fayulu, ou encore le gynécologue Franck Diongo.
Si cette élection représente un enjeu démocratique majeur pour le pays, qui a connu sa première alternance pacifique au sommet de l’État en 2019, après des années de crise politique et de contestation populaire, elle n’en demeure pas moins dangereuse à bien des égards.
Notamment, avec le risque d’un glissement du calendrier électoral, qui pourrait remettre en cause le respect de la Constitution et la légitimité du président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession. Plusieurs experts et acteurs politiques doutent de la faisabilité du scrutin dans les délais, en raison des contraintes logistiques, budgétaires et sécuritaires.
Le spectre de la crise sécuritaire
D’aucuns craignent également la montée des tensions politiques, qui pourraient dégénérer en violences ou en contestations des résultats. L’opposition accuse le pouvoir de vouloir manipuler le processus électoral à son avantage, notamment en imposant le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et en excluant certains candidats potentiels.
À ces dangers s’ajoute le risque d’une aggravation de la crise sécuritaire, qui pourrait entraver le déploiement du matériel et du personnel électoral, ainsi que la participation des électeurs, dans certaines zones du pays. L’Est de la RDC est notamment en proie à la résurgence du mouvement rebelle du M23, tandis que l’Ouest du pays est secoué par des violences intercommunautaires.
Enfin, les plus avertis évoquent une ingérence extérieure, qui pourrait influencer le choix des électeurs ou la validation des résultats. La communauté internationale, notamment les États-Unis, exerce une forte pression sur le gouvernement congolais pour qu’il organise des élections crédibles, transparentes et inclusives, tout en respectant les droits humains et les principes démocratiques. Y a-t-il vraiment des raisons d’être inquiets ? Ou pas ? L’avenir le dira.
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