La sentence de l’ancien président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, majorité) est tombée. La Cour de cassation a condamné Jean-Marc Kabund, le 13 septembre, à 24 mois de prison, soit sept ans. Incarcéré depuis août 2022, le leader politique était visé par 12 chefs d’accusation dont ceux ⟨⟨d’outrage au chef de l’Etat⟩⟩ et ⟨⟨prorogation de faux bruits⟩⟩. Il prolonge donc son séjour à la prison de Makala, à Kinshasa.
Réagissant à cette condamnation, la défense de l’opposant a évoqué une peine ⟨⟨excessivement lourde [...] On sait que cette décision est éminemment politique, comme tout le reste de la procédure⟩⟩, a indiqué Me Emmanuelli Kahaya, ajoutant que la défense ne dispose plus d’aucun recours. Selon beaucoup d’observateurs, Jean-Marc Kabund est tombé en disgrâce en janvier 2022. Passé dans l’opposition après sa mise à l’écart de l’UDPS, parti de Félix Tshisekedi, et son éviction de poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, il avait progressivement radicalisé son discours vis-à-vis des autorités congolaises.
A l’instar de nombreux pays africains, la RDC a toujours été caractérisée par la répression politique. Les opposants politiques, les activistes et les journalistes sont souvent été ciblés par le gouvernement pour avoir critiqué le régime ou pour avoir tenté de mobiliser l'opinion publique contre lui. Malgré l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019, les défis liés à la répression politique et à la protection des droits de l'homme persistent. L’affaire Jean-Marc Kabund en est une parfaite illustration.
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