Trop c’est trop ! La ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) vient de sonner le glas des pratiques occultes sur les terrains de football, qui visent à utiliser la magie, la sorcellerie ou d’autres formes de croyances et de rituels pour influencer le résultat des matchs ou la performance des joueurs.
Parmi les mesures prises par l'instance sportive notons les interdictions « d’entrer en reculant dans le terrain », d’y « creuser un trou », d’être « couvert de tissus de toutes sortes » ou encore d’« exhiber un talisman dans l’aire de jeu »,
« Il y va de la crédibilité et de l’image positive du championnat », s’est justifié le directeur technique de l’institution, chargée d’organiser, gérer, développer et administrer le football professionnel.
« Sur cinq incidents, quatre prennent leur source dans ces pratiques », a ajouté Amsatou Fall. Longtemps critiquée par le public pour sa passivité, la ligue promet de sévir cette année avec des sanctions allant d’amendes de milliers d’euros au retrait de points ou à la perte de match sur tapis vert.
Une réalité complexe et ambivalente
Ces pratiques occultes sont souvent le fait des dirigeants des équipes, qui donnent les consignes aux joueurs et font appel à des marabouts, des féticheurs pour obtenir un avantage compétitif ou renforcer la confiance des joueurs. Elles sont aussi le reflet des réalités et des croyances sociétales du Sénégal, où la magie et la sorcellerie font partie de la culture populaire.
Cependant, ces pratiques sont aussi critiquées par certains observateurs, qui les jugent contraires à l’éthique sportive, à la rationalité scientifique ou à la foi religieuse. Elles sont aussi source de polémiques et de violences, comme en témoignent les scènes cocasses ou agitées qui ont émaillé certains matchs du championnat local.
Au Sénégal, les pratiques occultes dans le football sont une réalité complexe et ambivalente, qui pose des défis à la fois sportifs et sociaux. La LSFP a décidé de s’y attaquer avec fermeté, mais il reste à voir si ces mesures seront efficaces et respectées. Affaire à suivre.
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