La justice a rendu son verdict. Au terme d’un long feuilleton, le tribunal d’instance de Dakar a ordonné, ce 14 décembre, la réintégration d’Ousmane Sonko dans les listes électorales. La justice annule ainsi la radiation de l’opposant des listes électorales, décidé en août dernier par le ministère de l’Intérieur après sa condamnation à deux ans de prison « corruption de la jeunesse ».
Le maire de Ziguinchor redevient donc éligible et pourrait ainsi déposer, d’ici au 26 décembre, son dossier de candidature entre les mains du Conseil constitutionnel. Toutefois, l'État peut encore décider de se pourvoir en cassation. En tout cas, la réintégration d’Ousmane Sonko dans les listes électorales est un enjeu politique pour le Sénégal, qui se prépare à l’élection présidentielle de 2024.
Le triomphe de la démocratie
Ce dernier est le leader du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), qui se présente comme une alternative au pouvoir en place. Par ailleurs, cette décision est un véritable signal démocratique pour le Sénégal, qui a connu des tensions sociales et politiques en 2021, à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko pour des accusations de viol qu’il a toujours niées.
Des manifestations populaires avaient éclaté dans tout le pays, faisant une dizaine de morts et des centaines de blessés. La réintégration d’Ousmane Sonko montre que la justice est indépendante et que le droit de vote est respecté.
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