Ce qu’il faut retenir des ambitions de chacun des prétendants au fauteuil présidentiel…
Bassirou Diomaye Faye, 43 ans, a déclaré devant des milliers de sympathisants réunis dans le stade Caroline Faye de Mbour son engagement à être le président de la République de tous les Sénégalais en s'investissant à la lutte contre l’hyperprésidentialisme.
Il se montre prêt à poursuivre la coopération avec les partenaires internationaux sur la base du gagnant-gagnant et à assurer le raffermissement des relations avec les pays frères du Sahel, tout en travaillant pour le retour des nations en situation de dissidence au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Amadou Ba, 62 ans, a déclaré de son côté vouloir être le président de la République des jeunes. “Nous créerons au moins un million d'emplois”, a-t-il affirmé devant des centaines de sympathisants réunis sur la place de la Nation à Dakar.
Pour l’ancien premier ministre, le défi du désenclavement est en voie d’être relevé à travers les réseaux routiers, les infrastructures portuaires et aéroportuaires, ferroviaire. Ces réalisations sont les conditions indispensables pour le développement économique et la diminution de la pénibilité des déplacements entre régions, a-t-il affirmé.
Khalifa babacar Sall, 68 ans, croit en une économie plus inclusive et solidaire. Il souhaite l'égalité des chances pour tous les Sénégalais. Il a également exprimé sa conviction que le développement économique doit aller de pair avec la préservation de l'environnement et le respect des droits humains.
Il a également plaidé pour une plus grande participation citoyenne dans le processus décisionnel, notamment en renforçant la décentralisation et en donnant plus de pouvoir aux collectivités locales.
Anta Babacar Ngom, 40 ans, envisage entreprendre un vaste chantier de réformes. L'économiste de formation propose l'école obligatoire dès 6 ans, la création d'un service civique obligatoire avec formation professionnelle en dernière année, la prolongation du congé maternité, la création du PASS ALL ACCESS pour faciliter le parcours professionnel des jeunes, la réduction des charges salariales et de l'impôt sur les sociétés qui embauchent des jeunes, la création d'un revenu minimum de dignité pour éradiquer la pauvreté, la création d'une loi de séparation des pouvoirs pour une justice pour tous et un plan de relance du secteur primaire.
La PDG du groupe SEDIMA, créé en 1976 spécialisé dans le secteur avicole, l’agro-business, la minoterie, l’immobilier et l’aviculture compte bien tirer profit de son succès dans les affaires, pour se hisser au sommet de l'Etat.
Idrissa SECK, 65 ans, est le candidat du parti REWMI. Ancien allié du parti au pouvoir, l’ancien maire de la région de Thiès, économiste, fidèle à ses convictions,
a énoncé 281 mesures, pour faire rayonner son pays.
Il souhaite notamment consacrer 60% des investissements publics aux territoires qui sont en dehors de Dakar, la capitale. Il envisage renégocier les accords de pêche avec la Mauritanie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone.
Seck compte également rendre obligatoire le service militaire.
Plus de sept millions de Sénégalais sont appelés dimanche à élire leur cinquième président lors d'un scrutin totalement indécis, et exceptionnel à bien des égards. Des résultats provisoires pourraient être connus dès la nuit de dimanche.
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