Au Sénégal, la situation sociopolitique a subi de nombreux changements ces dernières semaines. Après le rejet de la date du 2 juin par le Conseil constitutionnel, le président Macky Sall a pris acte, et a rendu public, ce jeudi, le décret no 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle prévue le 24 mars 2024. Elle commence le samedi 09 mars 2024 à minuit et se termine le vendredi 22 mars 2024 à minuit, selon le communiqué du conseil des ministres de ce 6 mars.
“15 jours pour convaincre”
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a annoncé que les enregistrements des temps des candidats à l’élection présidentielle se dérouleront les vendredi 08 mars et samedi 09 mars 2024 sous sa supervision.
Cette annonce intervient dans le cadre de la mise en place des règles de diffusion du temps d’antenne des candidats à la présidentielle, conformément à la loi électorale en vigueur.
Selon le CNRA, les enregistrements auront lieu selon l’ordre de passage déjà établi et partagé avec les différents mandataires pour la première diffusion de l’émission consacrée à la campagne, prévue le dimanche 10 mars 2024 à partir de 18h40 pour la première tranche, et à 20h40 pour la seconde.
‘’ une campagne pas comme les autres ‘’
La campagne présidentielle se déroulera pour la première fois pendant le Carême catholique, qui a commencé le 14 février 2024, et pendant le mois sacré du Ramadan, la période de jeûne musulmane.
Dans ce contexte, Il est encore plus difficile pour les candidats de prévoir des grands meetings de campagne avec de la musique et de la nourriture. Une situation qui pourrait les contraindre à changer de stratégie.
S’exprimant après l’enregistrement de sa première déclaration de campagne dans les studios de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise, le leader de la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle du 24 mars, a annoncé, vendredi, que sa formation politique, va s’adapter au contexte de la prochaine campagne électorale qui va en grande partie coïncider avec la période du Ramadan.
“On est en train de réfléchir, c’est une période qui sera très compliquée parce que les meetings constituent en général la force principale de la campagne électorale et les meetings ont lieu normalement entre 18H et 19H, donc presque à l’heure de la rupture du jeûne”, a-t-il déclaré.
Depuis un mois, une crise politique secoue le Sénégal, et cette semaine a vu un nouveau rebondissement. Le calendrier électoral s'est soudainement accéléré après que le Conseil constitutionnel ait rejeté la date du 2 juin, le gouvernement a été dissout et Sidiki Kaba a été nommé Premier ministre. Il convient également de noter que l'annonce de la dissolution du gouvernement intervient alors qu'un projet de loi controversé sur une amnistie générale pour les crimes commis entre 2021 et 2023 était sujet à des discussions intenses à l'hémicycle.
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