Complicité avec le régime sénégalais ou pas ? La question vaut son pesant d'or à la lecture du mode opératoire qui nous édifie sur les motivations de Macky Sall et de sa bande. Comment justifier l'attitude de la Cour de justice de la CEDEAO qui, à Abuja au Nigéria, a filtré drastiquement ses rapports livrés par visioconférence, empêchant de nombreux journalistes de suivre l'évènement à distance, lui offrant la latitude d'écarter les arguments des avocats du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF).
Ciré Clédor Ly, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, a affirmé que la Cour a jugé qu'aucun des droits de son client n'a été violé et qu'elle l'a débouté de ses demandes. Ajoutant que la communauté nationale et internationale a suivi les évènements qui se sont produits au Sénégal, le comportement de l'État dans ce pays et le traitement inhumain et dégradant subi par Ousmane Sonko, n'omettant pas d'évoquer les barricades érigées par le pouvoir autour de sa maison. L'avocat de conclure : "En jugeant comme elle l'a fait, les dictateurs pourraient désormais agir comme l'État du Sénégal l'a fait et se prévaloir de la jurisprudence de la Cour. C'est dommage, le peuple sénégalais est un peuple martyr et il saura faire son propre destin".
Pendant ce temps, à Dakar, une audience sur la question de la réinscription d'Ousmane Sonko sur les listes électorales est toujours pendante comme si le sort s'est abattu sur l'opposant dont le mandataire ne s'est jusqu'ici pas vu délivrer les fiches de parrainage par la Direction générale des élections (DGE) qui le refuse obstinément, dire que sans ces documents, il est impossible qu'Ousmane Sonko voit son dossier de candidature être validé par le Conseil constitutionnel.
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