L’heure n’est pas à la sérénité dans le pays après la présidentielle du 24 juin. Alors que le scrutin s’était globalement déroulé dans le calme, un affrontement avec les forces de l’ordre a éclaté au siège du All People’s Congress (APC, opposition), le 25 juin à Freetown. En effet, la police sierra-léonaise a annoncé avoir utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser des opposants.
Des militants, des élus, mais aussi des journalistes internationaux étaient sur place. La maire de Freetown, affiliée APC, a appelé à l’aide sur Twitter en début de soirée. « Je suis dans le bureau du parti et on nous tire dessus. Ce sont des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Nous sommes une vingtaine à terre dans un bureau. Les tirs continuent. Nous avons besoin d'aide, s'il vous plaît ! », a tweeté Yvonne Aki-Sawyerr.
L’opposition dénonce « une tentative d'assassinat »
Le candidat d’APC, Samura Kamara, était absent des locaux au moment où l’affrontement a éclaté. Il parle de « balles réelles tirées sur son bureau privé au siège du parti », qui constitueraient selon lui, « une tentative d'assassinat ». Sur les causes de l’affrontement, les versions divergent. Du côté du parti présidentiel, le Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP), on avance que l’APC voulait célébrer prématurément la victoire en se fondant sur des résultats partiels et non vérifiés.
Mais du côté de l’opposition, on parle d’un rassemblement en réaction à une déclaration du secrétaire général du SLPP, qui prédisait une victoire « retentissante » dès le premier tour. Ils étaient environ 3,4 millions de votants appelés aux urnes pour choisir entre 13 candidats à la fonction suprême, dont le président sortant, Julius Maaba Bio. Un candidat doit recueillir 55% des voix pour être élu au premier tour.
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