Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la région du Darfour entre 2003 et 2004, Ahmed Haroun n’a qu’à bien se terrer. Les États-Unis ont annoncé, le 29 janvier dernier, offrir jusqu’à 5 millions de dollars pour l’arrestation de l’ancien collaborateur du président soudanais déchu, Omar Al-Bachir.
« Il est crucial que M. Haroun soit retrouvé et qu’il soit présenté devant la CPI afin d’y répondre des accusations portées contre lui », a indiqué le porte-parole du département d’État américain. Il « y a un lien clair et direct entre l’impunité des abus commis sous le régime d’Omar Al-Bachir, y compris ceux dont M. Haroun est accusé, et la violence au Darfour aujourd’hui », a ajouté Matthew Miller dans un communiqué.
Ahmed Haroun est présenté par le département d’État américain comme ayant recruté, financé et armé les sinistres miliciens Janjawid qui ont participé à des atrocités comme des meurtres, des viols, des actes de tortures, des déportations forcées et autres traitements inhumains pratiqués au Darfour il y a vingt ans. Selon les États-Unis, les Janjawid sont à l’origine des Forces de soutien rapide, l’une des factions en guerre pour le contrôle du pays depuis plusieurs mois.
Ahmed Haroun s’est évadé de prison avec d’autres responsables du régime en avril dernier au début des combats. Le programme de récompense concernant les crimes de guerre garantit l’anonymat à ceux qui fourniraient des informations. 8 millions de dollars ont déjà été distribués dans une vingtaine d’affaires.
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