Il a également reconduit les sanctions individuelles contre certains responsables sud-soudanais. La seule concession faite concerne la possibilité pour le pays de pouvoir à nouveau importer des armes non létales, sans demande d’autorisation préalable. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, qui ont voté en faveur de la résolution, estiment que ce régime est pour le moment la seule voie qui permette de faire respecter l’accord de 2018. Pour les pays qui se sont abstenus, dont le Gabon, le Ghana et le Mozambique, la décision du conseil n’est pas de nature à favoriser les efforts de paix. Le représentant du Gabon a qualifié de « contre-productives » les sanctions, « au regard des efforts fournis par le gouvernement du Sud Soudan au cours de ces dernières années ».
Le ghanéen a pour sa part regretté que le Conseil ne tienne pas compte des conséquences socioéconomiques de ces sanctions pour les populations. Il a plaidé en faveur d’un « renforcement des capacités » et d’appui de son système politique. Les Aafricains ont été soutenus dans ce sens par la Chine et la Russie. La Russie a fustigé l’attitude du Conseil qui aurait une fois de plus, « ignoré les positions des pays africains ».
Pour rappel, le Soudan du Sud a connu une guerre civile sanglante depuis son indépendance en 2011, qui a fait des millions de déplacés et de réfugiés. Un accord de paix est finalement signé en 2018, qui permet un partage du pouvoir.
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