Les nombreuses traces violées en deux mois ont conduit à une grave crise humanitaire au Soudan. Mais depuis samedi dernier, les deux généraux en guerre ont accepté une trêve de 24 heures et ce, depuis 6h00, heure de Khartoum (4h00 GMT), comme annoncé la veille vendredi 9 juin. Le Médiateur saoudien qui accueille les deux belligérants a donc réalisé un moment de répit aux populations situées dans la capitale soudanaise qui ont indiqué ne pas avoir entendu le moindre bombardement ni coups de feu. Elles aspirent à une prolongation de cette trêve afin de pouvoir se ravitailler au moins. Dans la ville de Odourman, ville jumelle de Khartoum, ces populations souhaitent le départ des paramilitaires.
Pour ce qui est du ce cessez-le-feu le feu, il s'agit d'une énième trêve pour une guerre déclenchée le 15 avril dernier entre l'armée dirigée par le Général Abdel Fattah Al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide du Général Mohamed Hamdane Daglo. Mais pour cette trêve, elle est assez particulière, car selon les Affaires étrangères saoudiennes, les deux camps ont accepté de cesser les violences dans le pays pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire promise par les Nations Unies.
Cependant, le Commandant Général des Forces armées a toutefois affirmé qu'il se réservait le droit de répondre à toute violation que les rebelles pourraient commettre. La guerre a déjà fait 1800 morts selon l'organisation ACLED spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflits, en plus de deux millions de déplacés et réfugiés selon l'ONU. D'ailleurs, elle ne cesse d'attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire et humanitaire qui se détériore à Khartoum et dans la région du Darfour, dans l'ouest. 20% des hôpitaux fonctionnent encore normalement dans la capitale soudanaise selon la Croix rouge, et les besoins sont immenses en ce qui concerne le matériel chirurgical.
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