En exil depuis 1 an, Succès Masra avait quitté le Tchad où il était visé par un mandat d'arrêt international, après la répression meurtrière d’une manifestation de l’opposition le 20 Octobre 2022.
Une médiation menée le 31 Octobre par le président Tshisekedi, médiateur désigné par la Communauté économique des États d’Afrique centrale pour la crise tchadienne.
Représenté par Abderaman Koulamallah et Aziz Mahamat Saleh, respectivement ministre de la Réconciliation nationale et ministre de la Communication, le gouvernement tchadien a pris part à cette médiation au palais présidentiel.
«Je tiens personnellement à féliciter le président Masra parce qu’il faut du courage aussi pour accepter les accords. Cet accord ne remet pas en cause son droit constitutionnel à exercer librement ses activités d’homme politique. Nous souhaitons bon retour à M. Masra, a déclaré Abderaman Koulamallah. Et il y a la question du mandat d’arrêt, c’est la justice qui l’a lancé. Nous ferons en sorte, en tout cas, que monsieur Masra recouvre l’entièreté de ses possibilités», a assuré Abderaman Koulamallah à RFI.
C’est en présence d'une importante délégation ministérielle congolaise, dirigée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde qu’ a eu lieu la signature de l’accord.
Malgré cette étape majeure franchie, l’opposant est resté très réservé dans ses paroles, en n’évoquant ni ces concessions, ni une potentielle date retour. «Chacun a fait un pas vers l’autre. Cet accord permettra d’ici là, à ce que nous puissions avancer sur le chemin de tout ce qui permettra l’amnistie, de panser les plaies… Dès demain matin, il est possible de repartir chez soi au Tchad d’une certaine manière. Donc, ce n’est qu’une question de jours et d’heures », a-t-il affirmé.
Le document de l’accord n’a pas été divulgué à la presse, mais transmis au président Mahamat Idriss Deby.
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