Les deux nations, qui partagent une frontière de près de 1.200 kilomètres, entendent renforcer leur coopération en matière de sécurité dans cette zone sensible. En plus du protocole principal, trois projets d’accords ont été signés, portant respectivement sur la sécurité frontalière, la résolution des conflits et le rapatriement des réfugiés.
La Centrafrique, qui a également scellé un accord similaire avec la République démocratique du Congo la semaine dernière, multiplie les efforts pour sécuriser ses frontières. Le pays, qui partage une frontière de plus de 1.500 kilomètres avec la RDC le long du fleuve Oubangui, cherche à instaurer une stabilité durable dans ces zones souvent en proie à l’insécurité.
En avril dernier, les autorités centrafricaines avaient présenté un “plan national de gestion des espaces frontaliers”, dans lequel elles évoquaient une stratégie de coopération bilatérale avec certains pays voisins. Ce plan vise à renforcer la stabilité dans le pays, particulièrement dans les régions frontalières où l’État central peine à imposer son autorité. À cette occasion, Valentine Rugwabiza, cheffe de la mission de l’ONU pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), avait salué les efforts du gouvernement pour rétablir l’autorité de l’État.
La Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du continent, reste confrontée à des défis sécuritaires majeurs, notamment à cause de la présence de groupes armés et de guérillas dans de vastes régions. Depuis son indépendance en 1960, le pays a connu plusieurs guerres civiles, coups d’État et régimes autoritaires, fragilisant ses institutions et son développement.
Avec cette nouvelle collaboration avec le Tchad, les deux États espèrent mieux sécuriser leur frontière commune et offrir une réponse coordonnée aux menaces qui pèsent sur la région.
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