Un an après les manifestations sanglantes qui se sont déroulées au Tchad, les défenseurs des droits humains continuent de demander qu’une enquête indépendante soit ouverte, afin que des poursuites judiciaires soient engagées contre les auteurs et exigent par ailleurs le dédommagement des victimes. Selon plusieurs organisations, le bilan établi s’élèverait entre 128 et 218 morts.
436 personnes avaient été arrêtées et condamnées, puis se sont vues accorder la grâce présidentielle. La ligue tchadienne des droits de l’homme a publié un rapport dans lequel on compte environ 218 morts, tandis que la commission nationale des droits de l’homme faisait état de 128 décès en février. Des chiffres qui prêtent à confusion, car le gouvernement, lui, parle de 73 victimes comptant des civils et membres des forces de l’ordre. Selon le ministre congolais Didier Mazenga, la CEEAC a rédigé un rapport d’enquête sur la question. Ce dernier sera publié dans les prochains jours.
Les victimes peuvent compter sur la justice, car « Le travail judiciaire continuera d’être fait, s’il y a des éléments nouveaux. Toutes ces questions sont liées à des questions purement judiciaires. Maintenant, ça demande du temps. Mais bien évidemment, cette lumière devra être faite. Il ne faut pas exclure que des victimes puissent demander des procédures contre les forces de l’ordre qui seraient impliquées. Le gouvernement l’a toujours dit. D’où qu’elles viennent, les responsabilités vont être situées » a déclaré Me Adoum Boucar Mahamat.
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