Environ 800 manifestants ont défilé dans la capitale, scandant des slogans tels que « Ni peur ni terreur, le pouvoir est entre les mains du peuple », reflétant une opposition croissante aux dérives autoritaires du président. Le climat de répression qui règne dans le pays alimente la colère des manifestants, qui accusent le régime de bafouer les acquis de la révolution de 2011.
Selon Human Rights Watch, plus de 170 personnes seraient actuellement emprisonnées pour des motifs politiques ou pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), a déclaré que « la rue est encore active pour dénoncer les atteintes aux libertés et aux droits humains, deux jours avant les élections ». Il a ajouté que les manifestants étaient déterminés à protéger la liberté d’expression et le droit de s’organiser librement, des acquis majeurs de la révolution tunisienne.
Pour beaucoup de manifestants, la Tunisie sous Kaïs Saïed est devenue un État répressif, proche de la dictature. Ils réclament un changement radical et la chute du régime actuel.
En rappel, le processus de sélection des candidats à cette élection présidentielle a été très restrictif, laissant seulement trois candidats en lice parmi les 17 initialement annoncés, renforçant ainsi le scepticisme quant à la légitimité du scrutin.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL