À la date du vendredi 26 juillet, plus de 90 candidats avaient déjà retiré leur formulaire pour collecter les parrainages, condition essentielle pour valider leur candidature. Parmi eux figure le président sortant Kaïs Saïed, qui cherche à obtenir un nouveau mandat. Toutefois, certains opposants politiques, actuellement incarcérés, éprouvent des difficultés à obtenir les documents nécessaires pour se présenter.
La Tunisie compte près d’une centaine de candidats pour cette élection présidentielle. Durant les deux prochaines semaines, nombre d’entre eux se rendront au siège de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) pour déposer leur dossier de candidature.
Outre Kaïs Saïed, plusieurs candidats aux profils variés se sont lancés dans la course. Parmi eux se trouvent le rappeur K2RYM (Karim Gharbi), ancien gendre du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, décédé en 2019, un réalisateur et acteur, un cardiologue, ainsi que des membres de différents partis politiques.
Cependant, certains opposants politiques rencontrent des obstacles dans le processus de dépôt de candidature. Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri, incarcéré depuis février 2023 pour complot contre la sûreté de l’État, a dû abandonner sa candidature faute de pouvoir obtenir le formulaire nécessaire pour récolter les 10 000 parrainages exigés. De même, l’homme politique Lotfi Mraihi, condamné le 18 juillet à huit mois de prison pour fraude électorale lors de la présidentielle de 2019, se voit interdit à vie de se présenter à de futures élections.
Le processus de dépôt des candidatures se poursuivra jusqu’au 6 août, période durant laquelle de nombreux candidats défileront au siège de l’ISIE pour tenter de briguer la présidence de la République tunisienne.
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