C’est via ses réseaux sociaux que le président a fait part de cette mesure, tout en dévoilant un durcissement sans précédent à l’encontre de Pékin. Les droits de douane sur les importations chinoises grimpent désormais à 125 %, une mesure que Trump justifie par la volonté de « protéger l’économie américaine face aux pratiques déloyales de la Chine ».
Depuis la Maison Blanche, le secrétaire au Trésor Scott Bessent est venu clarifier les contours de cette initiative. Il a précisé que la suspension concernerait les tarifs dits « réciproques » imposés aux partenaires traditionnels des États-Unis, à l’exception d’un prélèvement maintenu à 10 % sur la quasi-totalité des importations mondiales. Il a tenu à rassurer les marchés en expliquant que ces taux constituent des plafonds, laissant la porte ouverte à des négociations bilatérales. « Le marché n’a pas compris qu’il s’agissait de niveaux maximums », a-t-il souligné. « Les pays peuvent désormais réfléchir à ces seuils lorsqu’ils viendront discuter d’une baisse de leurs propres barrières douanières et non tarifaires. »
En réalité, Washington semble vouloir recentrer la guerre commerciale sur un tête-à-tête frontal avec la Chine. « Les Chinois ont montré au monde qu’ils étaient les mauvais acteurs », a martelé Bessent. « Le président a mis en place un levier de négociation sans précédent. »
Malgré cette pression renforcée sur la deuxième économie mondiale, les marchés financiers ont accueilli l’annonce avec soulagement. Les principaux indices boursiers ont rapidement rebondi, témoignant d’un optimisme prudent. Les investisseurs semblent y voir une volonté d’apaisement général, malgré l’escalade ciblée contre Pékin.
Par cette double manœuvre, Donald Trump redessine les lignes de la politique commerciale américaine : ouverture partielle vers ses alliés, fermeté intransigeante face à la Chine. Une stratégie à hauts risques, mais potentiellement payante sur le plan diplomatique et économique.
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