Depuis plusieurs décennies, le coton est une pierre angulaire de l’économie béninoise. Cette culture de rente joue un rôle crucial en générant des emplois et des revenus pour des milliers d’agriculteurs. Cependant, le succès de cette filière s’accompagne de préoccupations environnementales notables. L’usage intensif de pesticides et d’engrais chimiques, nécessaires pour maintenir des rendements élevés, a des impacts délétères sur les sols et les écosystèmes locaux. La contamination des eaux souterraines et des cours d’eau adjacents par ces produits chimiques est un problème majeur, mettant en danger la biodiversité et la santé des communautés locales.
La déforestation est un autre aspect préoccupant lié à l’expansion des plantations de coton. Afin d’accroître les surfaces cultivables, de nombreuses zones forestières ont été défrichées, entraînant une perte significative de la couverture forestière. Cette déforestation contribue à la dégradation des habitats naturels, affecte la faune et exacerbe les effets du changement climatique en réduisant la capacité des forêts à séquestrer le carbone. De plus, la monoculture du coton appauvrit les sols en nutriments, rendant les terres agricoles moins fertiles et plus vulnérables à l’érosion.
Face à ces défis, des initiatives émergent pour rendre la filière coton plus durable. Des programmes de formation pour les agriculteurs sur les techniques agricoles écologiques et l’utilisation de biopesticides sont en cours de développement. L’agriculture biologique et la culture en rotation avec d’autres plantes sont également encouragées pour améliorer la santé des sols et réduire l’empreinte écologique de la production de coton. Ces efforts sont essentiels pour équilibrer les bénéfices économiques du coton avec la nécessité de préserver l’environnement pour les générations futures.
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