Cette décision intervient suite à la reprise des opérations de la société voisine Alphamin Resources, qui avait suspendu ses activités en mars dernier en raison de la montée en puissance des groupes armés dans la région.
Selon Rome Resources, cette relance est rendue possible grâce au retrait du groupe rebelle M23, signalé dans les environs du site. L’entreprise prévoit de lancer ses premiers forages dans un délai de dix jours, avec pour objectif la détection de gisements profonds d’étain à haute teneur. Le coût de cette nouvelle phase d’exploration est estimé à 1,6 million de dollars.
De son côté, Alphamin Resources a indiqué avoir repris le traitement des stocks de minerai déjà extraits, tandis que ses équipes commencent à regagner le site afin de relancer pleinement l’exploitation minière.
Malgré ces signaux positifs, la poursuite des activités industrielles reste tributaire de l’évolution du contexte sécuritaire, alors qu’aucun accord de paix n’a encore été trouvé entre le M23 et le gouvernement congolais.
Par ailleurs, l’activité minière artisanale, qui a perduré malgré les conflits, continue de profiter à certains groupes armés, notamment sur le site stratégique de Rubaya, considéré comme la plus grande mine de coltan du pays. D’après les données du ministère congolais des Mines, l’exploitation artisanale représentait 37 % des exportations de concentré d’étain de la RDC en 2024.
Un chiffre révélateur de l’enjeu que représente la sécurisation du secteur minier congolais, à la fois pour la stabilité économique du pays et pour la lutte contre le financement des groupes armés.
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