Selon Rosalie Matonda, ministre congolaise de l’Économie forestière, il est impératif d’inverser la courbe de la déforestation. « Il est temps de prendre déjà l’alternative de créer des forêts artificielles, afin que nous puissions décliner cette tendance qui va vers la déforestation et la dégradation des écosystèmes », a-t-elle déclaré.
Une réponse à une urgence climatique
La stratégie opérationnelle de cette décennie est actuellement en cours d’élaboration. Elle devra répondre à un défi majeur : freiner la perte accélérée des forêts, en particulier en Afrique centrale, où se trouvent certains des plus vastes poumons verts de la planète.
Au Congo-Brazzaville, les causes principales de la déforestation sont bien connues. L’agriculture itinérante, encore largement pratiquée dans les zones rurales, entraîne une coupe massive des arbres pour le défrichement des sols. À cela s’ajoutent l’agriculture commerciale, la construction d’infrastructures de désenclavement et les routes d’accès aux zones agricoles, ainsi que l’expansion urbaine, dopée par une croissance démographique rapide et un exode rural croissant.
Un engagement régional fort
Le Congo-Brazzaville, qui abrite une partie du bassin du Congo — deuxième massif forestier tropical au monde après l’Amazonie —, entend jouer un rôle moteur dans la préservation de la biodiversité et la promotion de solutions climatiques fondées sur la nature. Cette résolution onusienne pourrait également stimuler des investissements internationaux pour soutenir les pays engagés dans des politiques ambitieuses de reboisement.
La décennie mondiale de boisement sera donc une opportunité stratégique pour conjuguer développement durable, sécurité alimentaire et résilience climatique à l’échelle planétaire.
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