Egypte : Vague d’arrestations

Un mois après le début du dialogue national en Égypte, plusieurs personnes ne cessent d’être incarcérées. C’est le cas des fans de football, des militants des droits humains et des partisans d’un candidat à la présidentielle. 

Le Constat est bien triste, la répression n’épargne personne pas même les ONG. En effet, ces derniers accusent le gouvernement de répression dans le but de maintenir le sentiment de peur dans la population et cela est observable à travers les rythmes accélérés des arrestions ces derniers temps.

Le 3 mai dernier au matin de l’ouverture du dialogue national, un journaliste avait été arrêté. Soulignons qu’on célébrait également ce jour, la Journée de la liberté de la presse. Ajouté à cela, 16 autres proches et partisans d’Ahmed Al Tantawi, seul candidat connu pour le moment pour la présidentielle en 2024 ont également été arrêtés ce même jour. 

Une preuve tangible que la tenue du dialogue national est totalement inutile pour le gouvernement de ce pays selon Amr Magdi, de l'ONG Human Rights Watch (HRW). 

Si le pouvoir tente toutefois de feindre d’améliorer son image, notamment à travers le comité des graces présidentielles réactivées en mi 2022, la réalité en est autre . Pour preuve Les prisons sont le nouveau grand chantier du Caire. D’ailleurs fin mars, un cinquième "centre de réhabilitation" était inauguré en grandes pompes. 

Ces nouveaux complexes dans le désert, avec bibliothèques, ateliers de couture et usines agro-alimentaires comme l'a constaté l'AFP lors d'une visite organisée par les autorités, sont censés remplacer les dizaines de prisons vétustes du pays.