INTERNATIONAL: 02 NOVEMBRE, JOURNÉE DE COMBAT POUR LES JOURNALISTES

Ce samedi 2 novembre 2024, marque la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Proclamée en décembre 2013 par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée met en lumière les risques auxquels sont exposés les journalistes, souvent en première ligne dans des contextes de conflits et de crises. Ces professionnels sont les témoins des événements les plus sensibles, parfois au péril de leur vie, pour informer le public.

Les chiffres sont alarmants. Selon un rapport de Reporters Sans Frontières, 779 journalistes ont été emprisonnés en 2023. En Afrique subsaharienne, les détentions de journalistes ont augmenté, passant de 31 en 2022 à 47 au 1er décembre 2023. Cette hausse illustre la violence croissante à laquelle ces professionnels sont confrontés. Au Cameroun, par exemple, le journaliste Thierry Patric Ondoua a été récemment arrêté et détenu, tandis que son confrère Atia Azonhwi, enlevé dans le nord-ouest du pays, a été relâché par ses ravisseurs. Le Mali et le Burkina Faso, eux aussi, enregistrent des agressions, des enlèvements, et des disparitions de journalistes, montrant l’ampleur du danger auquel fait face la presse africaine.

Face à ces violences, le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité constitue une initiative essentielle. Lancé en réponse à l’urgence de protéger ces professionnels, ce plan mobilise des organes des Nations Unies, des gouvernements nationaux, des médias et des organisations de la société civile. Il s’agit du premier effort coordonné des Nations Unies pour lutter contre les attaques visant les journalistes et garantir que les crimes commis à leur encontre ne restent pas impunis.

Cette année, la commémoration prend une dimension spéciale. Elle se tiendra au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, les 6 et 7 novembre, sous le thème « Sécurité des journalistes en périodes de crises et en situations d’urgence ». Coorganisée par l’UNESCO et l’Union africaine, cette rencontre réunira des représentants des médias, des défenseurs des droits humains, et des décideurs pour réfléchir aux moyens de renforcer la sécurité des journalistes, en particulier en temps de crise.

Ce rassemblement est un appel à l’action pour protéger ceux qui s’efforcent de rapporter la vérité, quelles que soient les conséquences. Dans un contexte mondial où les journalistes continuent de faire face à des menaces de plus en plus pressantes, cette journée rappelle l’importance de la liberté de la presse et la nécessité de garantir la sécurité de ceux qui mettent leur vie en danger pour informer.