L’abondance de ce fruit juteux, très apprécié en période de chaleur, a entraîné une chute spectaculaire des prix. Le kilogramme de pastèque s’échange aujourd’hui entre 8 et 12 ouguiyas, contre 18 à 20 auparavant. Une baisse de près de 50 %, qui ravit grossistes, détaillants et consommateurs, séduits à la fois par le tarif abordable et la qualité du produit.
Mais cette dynamique ne fait pas que des heureux. Elle provoque une concurrence féroce avec les producteurs locaux, dont les ventes ont considérablement chuté. Plusieurs d’entre eux enregistrent déjà des pertes importantes, remettant en question la viabilité de leur activité face à l’afflux de pastèques issues de cette production transfrontalière.
Ce succès illustre l’impact concret des conventions bilatérales sur les économies locales. Il pose également les jalons d’un modèle prometteur de coopération Sud-Sud dans le domaine agricole, porteur d’une vision de souveraineté alimentaire partagée.
Toutefois, les experts assurent que cette situation reste conjoncturelle. La surabondance actuelle est due à une récolte exceptionnelle au Maroc cette année. Une fois ces stocks écoulés, les observateurs s’attendent à une stabilisation du marché mauritanien et à un rééquilibrage des prix.
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