Pour Denise Teta, responsable des politiques et du plaidoyer au sein de l’ONG Health Development Initiative, qui a participé à l’élaboration du texte législatif, cette mesure est une réponse nécessaire face à l’ampleur du phénomène : « Nous avons observé une augmentation alarmante des grossesses précoces ces dernières années, ce qui entraîne une hausse de la mortalité maternelle et des problèmes de développement chez les nourrissons. C’est pourquoi nous plaidons pour l’abaissement de l’âge légal d’accès à la contraception. »
Un débat qui suscite encore des réticences
Ce projet de loi ne fait cependant pas l’unanimité. En 2022, une initiative similaire avait déjà été rejetée par le Parlement rwandais, invoquant des raisons culturelles, religieuses et le risque de promouvoir les relations sexuelles précoces. Pourtant, les partisans du texte estiment que les mentalités évoluent. Depuis la précédente tentative, des dialogues ont été instaurés entre les jeunes, les décideurs politiques, les parents et les enseignants, renforçant l’espoir de voir cette mesure adoptée.
« Ce texte ne cherche pas à encourager les adolescents à avoir des relations sexuelles, mais à leur fournir des moyens de se protéger et à les informer », insiste Denise Teta.
Après une première approbation de sa pertinence par les députés, le projet de loi sera prochainement examiné en détail par un comité parlementaire, avant de faire l’objet d’un vote final à l’Assemblée.
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