Avec le cœur lourd, Christian André Yapi, cultivateur de cacao, s'exprime sur ce phénomène désavantageux : "Les fèvesdeviennent noires, pourrissent et n'arrivent plus à se développer à cause de la chaleur ". À ses propos, il enrichit :"En petite saison, habituellement, je fais jusqu'à une tonne mais aujourd'hui je ne produis plus que 300 kilos.’’
La chaleur qui prévaut dans les plantations augmente le stress des plantes, une mauvaise répartition des sources énergétiques de la racine vers la cime. Du point de vue des experts, ces conditions ne favorisent pas une bonne croissance des fruits. Dans le contexte de forte chaleur, l’augmentation du cycle d’irrigation des cacaoyers s’impose comme une solution.
Selon Daouda Konaté, vice-président africain de l'Organisation mondiale de la météorologie, "cette année est particulière à cause du phénomène El niño. On a constaté des fortes chaleurs sur la période de janvier à mars, avec un record de 41 degrésen février"
En spécifiant que dans les normes habituelles, "à cette période de l'année, les températures varient normalement autour de 35-36 degrés"
Le gouvernement ivoirien a mené une étude d’impacts de la canicule sur la production de cacao. Les projections qui ont été réalisées annoncent des perspectives négatives. Le climat qui prévaut pourrait entrainer des pertes annuelles du PIB de 3 à 4,5% d'ici 2030.
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