Les quelque 200 nations représentées ont à l'unanimité adopté en plénière, le texte issu des échanges, texte qui fait obligation aux pays de la planète d'abandonner les énergies fossiles. La décision préparée par les Émirats arabes unis a soulevé un tonnerre d'applaudissements au vu de l'intérêt qu'elle représente pour tous les États et de l'urgence qu'il y a pour la sauvegarde des vies et de l'environnement, de s'affranchir des énergies polluantes. Des ONG et observateurs ont pourtant trouvé à redire.
Qu'à cela ne tienne, le texte a été salué par exemple par Sultan Al- Jaber, président de la Conférence, pour qui : "C'est une décision historique pour accélérer l'action climatique. Le monde avait besoin de trouver une nouvelle voie. En suivant notre étoile du berger, nous avons trouvé cette nouvelle voie. C'est un plan guidé par la science. C'est un plan équilibré qui s'attaque au problème des émissions".
Simon Stiell, chef de l'ONU Climat, a, lui, appelé les pays à rehausser leurs efforts après l'accord de Dubaï" quand le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guerres, affirmait : "L'ère des énergies fossiles doit se terminer et elle doit se terminer avec justice et équité. Je tiens à dire que la sortie des combustibles fossiles est inévitable, qu'ils le veuillent ou non. Espérons qu'elle n'arrive pas trop tard".
Pour sa part, la France salue "Une victoire du multilatéralisme et de la diplomatie climatique" Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique, s'est félicitée de l'introduction de l'énergie nucléaire dans le texte qualifié de "reconnaissance historique et de victoire diplomatique pour la France...C'est essentiel pour la solidarité avec les pays africains et les petites îles. Il faudra maintenant mettre en œuvre ces décisions sur le charbon, le méthane et sur l'ensemble des fossiles avec nos partenaires du sud et les entreprises concernées quoiqu'il y ait des éléments non-acceptables en l'état".
Pour l'émissaire américain pour le climat, John Kerry, "Tout le monde devrait être content que dans un monde secoué par la guerre en Ukraine et au Moyen- Orient, et tous les défis d'une planète qui patauge, il y ait une raison d'être optimiste, d'avoir de la gratitude et de se féliciter tous ensemble".
Les petites îles qui jouent leur survie dans ces conférences climat ont aussi pris la parole à Dubaï où la représentante des Samoa, Anne Rasmussen, a émis des réserves sur l'accord en ces termes : "Nous avons fait un pas en avant par rapport au statu- quo, mais c'est un changement exponentiel dont nous avions vraiment besoin. L'Alliance des petits États insulaires admet que sous un angle de procédure, cette version du bilan mondial représente un progrès et reflète un certain nombre des soumissions faites par nos États en voie de développement, ce texte ne fournit pas cependant l'équilibre nécessaire pour renforcer l'action générale pour poursuivre la correction du changement climatique".
Prenant à son tour la parole, la ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, qui a appelé les pays développés à assurer les moyens nécessaires aux pays en voie de développement, a dit qu'il est fondamental que les pays du nord prennent les devants sur la transition vers la fin des combustibles fossiles.
Cet accord constitue un événement car c'est la toute première fois qu'un accord sur la COP affirmé la nécessité de se détourner des combustibles fossiles d'ici 2050, a été commenté, y compris par des observateurs tels l'ancien Vice- président américain Al Gore pour qui "C'est le strict minimum dont on avait besoin et cela était attendu depuis longtemps. L'influence des pétrostates est encore évidente dans les demi- mesures et les lacunes".
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