La commission a sélectionné les délégués des 12 États régionaux et des deux villes fédérales, Addis-Abeba et Dire Dawa. L’objectif est de discuter des questions clés qui affectent l’avenir du pays. “Il est temps d’avoir un véritable dialogue qui ne laisse de côté aucun groupe social, parti politique, groupe armé ou autre protagoniste”, a déclaré Mohamed Dirit, membre de la commission.
Cependant, des défis importants demeurent : les désaccords entre les différentes factions politiques sont profonds, et la véritable opposition politique ainsi que les principaux acteurs armés manquent à l’appel. “Il manque les ingrédients essentiels d’un dialogue national fructueux : participation, neutralité, indépendance. C’est un dialogue mort-né, nous avons refusé”, affirme Merera Gudina, président du comité des partis d’opposition.
En Oromia, l’armée de libération Oromo combat le gouvernement fédéral depuis 2018. Le dialogue national a été imaginé au plus fort des deux ans de guerre meurtrière ayant opposé, à partir de novembre 2020, le pouvoir fédéral aux autorités dissidentes de l’État du Tigré. Malgré ces défis, le lancement du dialogue national représente une lueur d’espoir pour l’Éthiopie. “Nous espérons que cela débouchera sur une révision constitutionnelle et un espace politique équitable”, renseigne Eyb Mesafint, membre du parti de l’opposition.
L’Éthiopie se trouve à un moment crucial de son histoire. Le succès de ce dialogue national est important pour la stabilité et la prospérité à long terme du pays et est largement soutenu par la communauté internationale.
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