En Guinée, le procès de l’ancien capitaine Moussa Dadis Camara et de sept hauts responsables de l’époque a enfin connu un épilogue quinze années après les faits. En effet, l’ex-chef de la junte et ses alliés ont été reconnus coupables de crimes contre l’humanité dans le cadre du massacre du 28 septembre 2009. Plus de 150 personnes avaient perdu la vie et 1 400 avaient été blessées par des militaires. Ils ont écopé de vingt ans de prison au terme de vingt-deux mois d’audience.
« Nous saluons un verdict qui est le résultat d’un procès équitable. Il était crucial que la justice soit rendue dans l’esprit du droit et non de la vengeance. Certains pourront regretter que les peines ne soient pas plus lourdes, mais le tribunal a fait preuve de mesure », a indiqué Martin Pradel, avocat des parties civiles et de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Les accusés ont rejeté la culpabilité des faits dans ce massacre au stade de Conakry, survenu durant un meeting de l’opposition qui protestait contre la candidature de Moussa Dadis Camara en 2009. Cependant, ils ont été reconnus coupables sur la base de leur responsabilité en tant que supérieurs hiérarchiques à l’époque des faits.
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