Le tribunal de l'Environnement et de la Terre de Nairobi a suspendu la décision d'autoriser la reprise de l'exploitation des forêts dans le territoire national. L'initiative du président de la république, William Ruto dans la période du mois de juillet avait pour prétexte de créer des emplois et développer les secteurs de l'économie qui dépendent des produits forestiers. Il avait précisé que la décision ne concernait que les arbres arrivés à maturité dans les forêts plantées et gérées par l’État.
L'annonce de cette décision avait suscité la colère des associations de protection de l'environnement. Un recours avait été déposé par la Law Society of Kenya (LSK), l’association professionnelle d'avocats. Selon elle, le gouvernement n'a pas consulté la communauté scientifique sur l'impact environnemental d'un retour à l'exploitation, "au mépris total du rôle crucial que jouent les forêts dans l'atténuation du changement climatique, la préservation de la biodiversité et la sauvegarde d'écosystèmes vitaux".
Les défenseurs de l'environnement estiment que le président Ruto est allé à l'encontre d'une promesse de sa campagne présidentielle d’août 2022. Il avait fait de la plantation de 15 milliards d'arbres, une mesure-phare de son programme d'actions contre le changement climatique.
Le 12 octobre, le ministre de l'Environnement Soipan Tuya a annoncé que 23 agents du service en charge de la gestion des forêts avaient été licenciés. Ils sont "reconnus coupables de fautes graves, pour divers actes d'encouragement et de connivence avec des criminels dans la destruction" des forêts kényanes. Le président Ruto a ordonné leur renvoi, les qualifiant de "saboteurs".
Cependant, le tribunal de l'Environnement et de la Terre de Nairobi a autorisé, l'abattage de 5.000 hectares d'arbres matures. Cette opération doit se dérouler "en stricte conformité" avec une évaluation menée par une agence gouvernementale et la réglementation en vigueur.
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