Un poumon vert pour la planète
La forêt du bassin du Congo est souvent qualifiée de « poumon de l’Afrique » en raison de sa capacité à absorber de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) tout en produisant de l’oxygène. Elle stocke près de 70 milliards de tonnes de carbone, faisant d’elle un régulateur clé des émissions mondiales. En outre, cette forêt abrite plus de 10 000 espèces de plantes, 1 000 espèces d’oiseaux et près de 400 espèces de mammifères, dont les célèbres gorilles des plaines et les éléphants de forêt, tous menacés par le braconnage et la déforestation.
Des ressources sous pression
Malgré son importance écologique, la forêt du bassin du Congo subit des pressions considérables dues à l’exploitation forestière illégale, l’agriculture sur brûlis, l’exploitation minière et la construction d’infrastructures. Selon l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), la région perd environ 1,5 million d’hectares de forêt chaque année, un rythme inquiétant qui menace l’équilibre écologique de la région.
La pauvreté des populations locales et l’absence de mesures de protection efficaces favorisent l’exploitation non durable des ressources. Les communautés dépendent fortement de la forêt pour leur subsistance, notamment pour le bois, la chasse et l’agriculture. Ce conflit entre préservation et besoins économiques rend la gestion de la forêt complexe.
Efforts de préservation et défis
Les gouvernements des pays du bassin du Congo, avec l’appui de la communauté internationale, ont lancé plusieurs initiatives pour protéger cette forêt. Des projets tels que le Programme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) visent à fournir des incitations financières pour encourager une gestion durable de la forêt. En outre, des zones protégées ont été créées pour préserver la faune et la flore uniques de la région.
Cependant, les défis restent immenses. Le manque de financements, la corruption et les intérêts économiques à court terme continuent de freiner les efforts de préservation. De plus, les effets du changement climatique, avec des périodes de sécheresse plus longues et des incendies de forêt plus fréquents, exacerbent la dégradation de cet écosystème vital.
Un appel à l’action globale
La préservation de la forêt du bassin du Congo n’est pas seulement une question régionale, mais une urgence mondiale. Alors que les discussions sur le climat se poursuivent à travers le monde, la protection de ce vaste écosystème doit figurer en tête des priorités. Il est essentiel que les pays industrialisés honorent leurs engagements en matière de financement climatique pour soutenir les initiatives de conservation locales.
Le bassin du Congo représente l’un des derniers remparts contre l’aggravation du réchauffement climatique. Sa préservation est cruciale, non seulement pour les populations locales, mais aussi pour la stabilité environnementale de la planète.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL