Le ministère de l’Environnement namibien a annoncé le début d’une opération d’abattage visant plus de 700 animaux, dont des hippopotames, des éléphants, des buffles et des zèbres. Cette décision radicale a été prise pour répondre à l’une des pires sécheresses que le pays ait connue depuis des décennies. En mai dernier, la Namibie avait décrété l’état d’urgence en raison des températures exceptionnellement élevées qui affectent plusieurs pays d’Afrique australe.
Jusqu’à présent, 160 animaux ont été abattus, ce qui a permis de fournir 56 875 kilogrammes de viande à des milliers de Namibiens, tout en réduisant la pression sur les ressources en pâturage et en eau, de plus en plus rares à cause de la sécheresse. Le gouvernement a souligné que l’objectif de cette opération était de la mener de manière durable et de minimiser les traumatismes, en veillant à bien distinguer les animaux devant être abattus de ceux qui ne le sont pas.
Cependant, cette mesure est loin de faire l’unanimité. De nombreuses organisations de protection des animaux ont exprimé leur opposition. L’association de défense des droits des animaux PETA a envoyé une lettre à la Première ministre namibienne, Saara Kuugongelwa-Amadhila, l’exhortant à reconsidérer cette décision, qualifiée de « cruelle, dangereuse à court terme et inefficace à long terme ».
Le vice-président de PETA, Jason Baker, a notamment averti que cet abattage pourrait déséquilibrer les écosystèmes fragiles du pays, aggravant encore les problèmes environnementaux que la Namibie doit affronter.
Ainsi, alors que le gouvernement met en avant la nécessité de nourrir une population affamée et de protéger les ressources naturelles du pays, le débat reste ouvert quant aux conséquences écologiques à long terme de cette mesure.
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