Entre janvier et juillet 2024, 24 navires de pêche ont été interceptés pour diverses infractions, telles que la pêche en zone interdite, le transbordement illégal de produits de pêche, la pêche sans autorisation et la non-détention de licence de pêche. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, publié le 25 juillet 2024 sur son site web.
Mesures strictes et sanctions financières
Les autorités sénégalaises ont pris des mesures sévères contre les contrevenants. Le Code de la pêche maritime en vigueur depuis 2015 prévoit des amendes comprises entre 400 et 600 millions de francs CFA (662 000 et 994 000 $) pour les infractions susmentionnées.
“À travers la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP), nous avons décidé de porter désormais à l’attention du public les chiffres concernant le nombre de navires de pêche arraisonnés et le montant des amendes qui seront versées au Trésor public du Sénégal”, indique le communiqué du ministère. Cette initiative vise à accroître la transparence et à informer le public des actions entreprises pour lutter contre la pêche INN.
Pression internationale et coopération
Cette annonce intervient alors que le Sénégal a reçu en mai dernier un avertissement de la Commission européenne (CE) en raison de l’insuffisance de ses efforts dans la lutte contre la pêche INN. L’Union européenne est la principale destination des exportations sénégalaises de produits halieutiques, représentant 39 % des expéditions en valeur, lesquelles ont totalisé plus de 605 millions de dollars en 2022, selon les données de la plateforme Trade Map.
Vers une pêche durable
Le renforcement de la surveillance maritime et l’application stricte des sanctions visent à protéger les ressources halieutiques du Sénégal et à assurer une pêche durable. Le gouvernement sénégalais entend ainsi répondre aux attentes internationales en matière de lutte contre la pêche illicite et préserver les écosystèmes marins pour les générations futures.
Conclusion
En renforçant ses mesures de surveillance et de sanction, le Sénégal montre sa détermination à lutter contre les pratiques de pêche INN. Cette démarche est essentielle pour protéger les ressources halieutiques du pays et maintenir la confiance de ses partenaires commerciaux internationaux, notamment l’Union européenne. La transparence et la communication autour de ces actions sont des éléments clés pour sensibiliser le public et les acteurs du secteur à l’importance d’une gestion durable des ressources maritimes.
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